Par Gabriel Gaspard, chef d’entreprise à la retraite, spécialiste en économie financière.
Publié le 09/03/2021, 8:15 | 975 mots

OPINION. Le nouveau franc qui succède en 1960 au franc Bonaparte disparait en janvier 2002. Il cède sa place à l’euro. Plus de 18 ans après, ce qui ressort de la crise de la Covid et du plan de relance européen, c’est toujours la même fracture entre les États du nord et les États du sud. Pour éviter une Europe à plusieurs vitesses, ne faut-il pas remplacer l’euro par un nouvel euro ?

Le plan de relance européen se monte à 750 milliards d’euros dont 312 milliards de subventions et est financé par un endettement commun inédit. Bien qu’approuvé par les Vingt-Sept, il est toujours bloqué. C’est l’Italie qui recevra la plus grande part pour éviter qu’elle ne quitte l’Union. Dans la négociation, les pays du nord, qui sont ou non dans la zone euro, n’avaient aucune envie de dépenser pour éponger les dettes des pays du sud qui sont en difficulté économique et veulent ouvrir les vannes.

La question qui enflamme les économistes : l’effacement des dettes des États, détenues par la Banque Centrale Européenne (BCE), vient principalement des pays du sud. La réponse de la BCE et des pays du Nord fut rapide et ferme : « C’est inenvisageable« .

Pour y remédier, il faudrait construire un véritable « États-Unis d’Europe ». Cela ne risque pas d’arriver. Il y a beaucoup de différences culturelles et linguistiques, et de plus en plus d’Européens sont sceptiques quant à l’avenir de l’euro. Le taux de chômage de 8,3% dans la zone euro est très élevé. Le taux de croissance mondial de -4,5% chute davantage pour l’Europe en 2020 soit -7,9%.

« La zone euro telle que nous la connaissons risque de disparaître d’ici 10 ans !« , écrit Marc Touati dans Capital.

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