Quelle économie pour la France après la Covid-19 ?

LES MODÈLES ÉCONOMIQUES DE DÉVELOPPEMENT.

Dans l’histoire économique du monde, différents modèles économiques de développement ont vu le jour notamment :

Le modèle d’industrialisation par substitution d’importations (ISI) : « Une industrialisation par substitution aux importations (ISI) est un modèle de développement économique « autocentré » qui consiste à réduire la part d’importations afin de développer le potentiel industriel d’un pays. En effet, en limitant les importations, par exemple en augmentant les protections douanières, l’industrie du pays se développe pour répondre à la demande interne. Cela permet de protéger l’industrie locale et son développement d’entreprises étrangères trop puissantes. » [1]

Le modèle d’industrialisation orienté vers l’exportation : « Par opposition à ce premier modèle, celui-ci est plus versé vers l’encouragement des exportations. Il a été fortement adopté par les quatre dragons asiatiques à savoir : la Corée du Sud, le Taïwan, la Singapour et Hong Kong. » [2]

Le modèle interventionniste ou planifié : « C’est la théorie ou la doctrine politique selon laquelle l’État doit intervenir dans le secteur de l’économie. Apparu avec l’avènement des États modernes, l’interventionnisme s’est nettement effacé au cours du XIX siècle face au libéralisme, pour se développer à nouveau au cours du XXe siècle, se situant à un niveau intermédiaire entre le socialisme et le libéralisme. » [3]

Le modèle d’économie sociale de marché : « L’économie sociale de marché, c’est concilier à la fois l’économie de marché, présentée comme un universel indiscutable et indépassable, et le souci de la justice sociale par l’ordo-libéralisme ». [4]

Le modèle libéral : « Système économique dans lequel les agents économiques (entreprises, individus) ont la liberté de vendre et d’acheter des biens, des services et des capitaux. Une économie de marché s’oppose à une économie planifiée ». [5]

Le modèle du développement durable : « Le développement durable est l’idée que les sociétés humaines doivent vivre et répondre à leurs besoins sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins ». [6]

Le modèle du développement néolibéral : « Le néolibéralisme désigne le renouvellement des thèses économiques libérales qui ont inspiré les politiques économiques des pays occidentaux. Ces politiques, devenues dominantes, ont pour objet de créer un environnement propice à l’afflux des mouvements de capitaux — source d’épargne disponible pour l’investissement —, par la dérégulation des marchés, la réduction du rôle de l’État, des dépenses publiques et de la fiscalité (en particulier au bénéfice des entreprises), un contrôle strict de l’évolution de la masse monétaire pour prévenir les effets inflationnistes, la privatisation des entreprises publiques et l’abaissement du coût du travail. » [7]

LES CONCEPTS ÉCONOMIQUES ALTERNATATIFS

Économie de beigne : théorie économique développée pour s’assurer que tous les peuples ont accès aux ressources pour répondre à leurs besoins tout en vivant collectivement à l’intérieur des limites écologiques de la planète.[8]

Économie sociale et solidaire : réseau international et mouvement d’un large éventail d’organisations et d’entreprises qui priorisent les objectifs sociaux et environnementaux, utilisent des formes de gouvernance plus démocratiques et poussent à une transformation systémique (ex. : entreprises sociales, commerce équitable, coopératives, biens communs, monnaies complémentaires, etc… ).[9]

Économie post croissance : approches économiques qui veulent abandonner la croissance du produit intérieur brut comme objectif économique.[10]

Économie diversifiée : penser la pratique pour déconstruire le discours centré sur le capitalisme – qui met l’accent sur le travail salarié au sein des entreprises capitalistes opérant sur le marché – en rendant la diversité économique visible comme point de départ du changement.[11]

Économie communautaire : terme général pour toutes les initiatives économiques communautaires.[12]

Économie énonciative : structures socio-économiques en dehors du marché pour la gestion collective et l’utilisation des ressources partagées par les communautés qui déterminent démocratiquement leurs propres règles.[13]

LE MODÈLE ÉCONOMIQUE ÉCOSOCIAL

Dans l’histoire contemporaine de l’Europe, différents modèles de développement économiques ont vu le jour. Aucun de ces modèles n’a permis un équilibre entre notre planète et l’homme. En France notre modèle de développement hybride (étatique et néolibéral) est devenu injustifiable et détruit la nature et le socle dont nous dépendons. Notre modèle économique est encore plus cruel. Il génère des inégalités sociales et culturelles. Les dernières crises financières et sanitaires ont montré la totale instabilité du modèle français.

Après le modèle de l’économie sociale de marché décrit plus haut. Sous l’influence de la crise de la Covid-19, de l’économie Allemande et du pacte vert, L’Europe prend-elle le chemin d’une économie « écosociale » ?

Le modèle écosocial. Le dernier né après la crise sanitaire de la Covid-19,le modèle écosocial est un modèle qui crée un équilibre entre une économie performante, la solidarité sociale et la protection de l’environnement. Il est basé sur des investissements citoyens via des établissements de crédit publics, dans un cadre d’égalité et de liberté. C’est une économie sociale, écologique, durable, solidaire et citoyenne.

« L’économie sociale ou économie sociale et solidaire désigne la branche de l’économie regroupant les entreprises et les organisations qui cherchent à concilier activité économique et équité sociale« [14].

« L’Économie écologique est une approche originale de l’économie qui a la particularité de tenir compte des limites naturelles de la planète et de la réalité sociale dans ses analyses et équations« [15].

« L’économie durable prend en compte les aspects sociaux et environnementaux de manière à répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins. Chacun, consommateur, entreprise ou institution publique, peut y contribuer« [16].

« L’économie solidaire se définit avant tout par son projet de société plutôt que par sa forme juridique. Elle recouvre des milliers d’initiatives pour démocratiser l’économie à partir d’engagements citoyens libres »[17].

« L’économie citoyenne, une théorie concrète pour aller vers un nouveau système économique plus humain et plus efficace[18], une nouvelle économie financière éthique et transparente ».

[1] https://les-yeux-du-monde.fr/ressources/13832-quest-ce-quune-industrialisation

[2] http://www.economiesolidaire.com/2012/11/13/les-modeles-economiques-de-developpement/

[3] http://www.toupie.org/Dictionnaire/Interventionnisme.htm

[4] ww.centre-robert-schuman.org/userfiles/files/REPERES – module 7-0 – notice – economie sociale de marche – FR – final.pdf

[5] https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1552

[6] https://youmatter.world/fr/definition/definition-developpement-durable/

[7] https://www.monde-diplomatique.fr/index/sujet/neoliberalisme

[8] https://www.ledevoir.com/societe/593086/l-economie-autrement-la-recette-economique-equilibree-du-beigne

[9] https://enssemble.org/decouvrir-l-ess

[10] https://www.iddri.org/fr/publications-et-evenements/study/une-societe-post-croissance-pour-le-xxie-siecle-peut-prosperer

[11] https://fr.glosbe.com/fr/fr/%C3%A9conomie%20diversifi%C3%A9e

[12] http://biencommun.coherences.com/BLOG-HM/lhumanisme-methodologique/leconomie-communautaire/